Paris, la capitale ! c'est pour ce grand périple que nous nous étions levés à 4 h du matin avec pour objectif, signer un document au consulat d'Espagne, acte administratif apparemment impossible en Bretagne. Tout d'abord le train, TGV mar plich! sûr que pour moi qui ai connu les derniers trains à vapeur cela fait une différence, t'as pas le temps de poser ton pied dans le wagon que t'es déjà rendu. Arrivé à la gare Montparnasse ils savaient déjà que nous étions là, la preuve quand nous avons regardé le plan de Paris accroché au mur c'était noté , dans un petit rond , vous êtes ici !... Mais comment font'ils ? Après nous avons pris le métro je sais maintenant pourquoi cela s'appelle comme ça, on en met beaucoup trop, oui ! on en métro, nous étions serrés comme des sardines il parait même qu'il en a qui en profitent ! pas de chance pour moi j'étais entouré que de vieilles et de grands noirs, après ça et pas mal de marche à pied ont suivi 2 h au consulat assis à attendre sur un vieux canapé défoncé. Pour le reste après un bon repas pas plus cher que chez nous nous avons pu profiter du paysage et du bâti Hausmanien. Cela dit comme c'est bon de rentrer chez soi et de pouvoir apprécier de nouveau la vie à la campagne.
"Ah ! c'est vous" me dit la coordinatrice l'air Goguenard. C'est bien la première fois que ça arrive, comme vous avez loupé la séance du kiné je vais reprogrammer un rendez vous.
Hé oui, il n'y a qu'à moi que ça arrive ! la veille faute d'avoir été libéré à temps du salon Mireille je m'étais vu refouler de la séance kiné, alors ce matin pour ne pas connaitre la même mésaventure j'étais arrivé un quart d'heure à l'avance pour ma séance bain de massage. La demoiselle m'avait fait entrer dans la cabine et programmé le bain dans lequel je m'étais plongé. L'eau s'était mise à bouillonner au niveau de mes cheville et je fermais les yeux pour goûter au plaisir de ce massage aquatique. Quelque temps plus tard j'ouvrai les yeux le programme massage semblait bloqué au massage des chevilles, bizarre ! d'habitude d'autres jets prenait la relève pour masser le corps entier, je regardais sur le cadran de la machine défiler les minutes. Le temps commençait à me sembler bien long et j'avais les chevilles qui chauffaient sous les jets. Bizarre ! on m'as oublié ou quoi ? toujours rien ! aurai je perdu la notion du temps ? Soudain mon regard s'attarde sur un bouton placé sur la baignoire sur lequel il écrit appel....Allez je n'en peux plus J'appuie ! La demoiselle entre soudainement et me dévisage l'air contrit " mon Dieu ! vous êtes toujours là ! le programme de la machine a du se bloquer cela fait une demie heure que vous devriez avoir fini. Voilà c'est comme ça que l'on loupe deux fois de suite son rendez vous avec le kiné, je sent qu'il ne vas pas être content et pour finir en beauté retour à la piscine de marche dans l'eau ou pauvre de moi je croise à nouveau la petite vieille en mini maillot deux pièces et vous voulez que je vous dise je ne sais pas si c'est un effet d'optique mais ou le cabas a rétrécit pendant la nuit ou le persil a encore poussé !
Nous en étions à l'instant haletant ou je quittais le salon Mireille et sa baignoire pour goûter à Patricia ( parcours de marche en piscine ). On se croirait en file d'attente aux heures de pointe du métro, une véritable concentration de vieux, c'est comme la mimolette il y en a pour tous les goûts, de la jeune ( c'est moi ) de la vieille et de la très vieille, d'un seul coup ! si bien entouré je sent que je passe un cap Bienvenue chez papy et mamy land. L'exercice consiste à déambuler dans un labyrinthe de barrières placé dans la piscine, oui mais voilà ! les vieux ça n'avance pas ! très vite ça bouchonne et je finis par faire du surplace, comble de l'horreur dans la file d'à côté une vieille en miniquini deux pièces et charlotte aux fraises sur la tête n'arrête pas de me faire de grand sourires ce qui ne serait pas gênant si la pôvre dame n'avait pas le persil débordant du cabas. Au secours maman vient me chercher ! infirmière faite quelque chose je suis juste un jeune vieux débutant ! c'en est trop pour moi ne voyant pas l'utilité de faire du sur place dans l'eau je m'échappe discrètement et pars vers d'autres aventures.
Les temps deviennent incertains, la révolte gronde, je me suis mis en quête de trouver le bois de houx nécessaire à la fabrication d'un nouveau Pen-bazh. Celui-ci par son aspect est proche de ceux réalisés fin dix-septième. Un casse tête, "Terriben ! "
Après avoir failli perdre la vie suite à un accident cardiaque, je profite désormais d'une retraite bien méritée partagée entre bricolage, ballades et contemplation de la nature toute proche qui m'entoure. tous les matins je peux de ma fenêtre observer les oiseaux qui viennent se nourrir aux mangeoires que j'ai aménagé juste là, à côté de l'enclos réservé à gavroche notre lapin nain. Cela faisait plusieurs semaine que j'avais remarqué qu'un lapin sauvage venait rendre visite tous les jours à notre animal de compagnie, celui-ci semblait ravi de ce nouvel ami et manifestait sa joie en faisant des petits sauts de côté, hors, un matin notre petit gavroche sembla plus agité que d'habitude il tournait sans cesse dans son enclos et ne s'arrêtais que pour se dresser sur ses pattes arrières l'air inquiet. Craignant un prédateur je suis sorti de la maison. Au pied de l'enclos raide mort gisait le lapin sauvage. De quoi était 'il mort ? mystère... Il n'avait pas de blessure apparente et surtout pourquoi venir rendre son dernier souffle contre la cage de son ami ? Je n'aurai sans doute jamais la réponse sauf ! que la semaine suivante on vit apparaitre un puis deux, puis trois et enfin quatre petits lapins qui viennent tous les soirs et matins jouer et faire ami ami avec notre gavroche. Le lapin sauvage était une lapine.
Deux semaines encore avant ma dernière journée de travail et je pourrai rejoindre le monde merveilleux du troisième âge. A moi les déambulateurs !l'ADMR, les après midi récréatif au foyer des séniors, les jeux télévisés qui font travailler les neurones. Bin non ! on vas quand même essayer d'en profiter autrement déjà qu'avec mes gaulois et mes pirates il y a du pain sur la planche, mais peut être que je vais me remettre à la sculpture et pourquoi pas remettre en forme mes contes pour en faire un livre à destination de ma petite fille, Enfin commencer une nouvelle vie, explorer sans contraintes de nouvelles directions.
Noël approche il est temps de trouver une belle bûche pour le réveillons. A l'image de la première photo d'une cheminée traditionnelle Bretonne j'en profite pour poster les différents âtres qui ont accompagnés mon parcours .