Il est là, comme tous les matins le regard tourné vers notre porte, attendant qu'elle s'ouvre.
Le chien au regard triste dans son vague terrain vague, celui que son maitre a oublié, celui dont on a oublié le maitre.
Qu'il pleuve, qu'il vente il est là il attend, un geste, un signe, une marque d'amour que son maitre malade ne peux lui donner.
Oh ! parfois il donne de la voix, ça dérange les voisins, mais il est là ! encore là et il veux qu'on le sache, ne pas vivre oublié ne pas mourir dans l'oubli.
Heureusement, il y a son copain, celui de l'autre côté, celui avec qui il parle et partage de longues courses de chaque côté du grillage. Hélas celui ci va partir bientôt pour une autre demeure là-bas dans la campagne.
Il est là, il attend ! le chien au regard triste. Il ne le sait pas encore, mais bientôt, on va venir le chercher pour l'emmener là bas, dans la campagne où de nouveaux maitres l'attendent, pas loin de la future maison de son copain et je peux même vous dire que ces deux là pourront se promener ensemble, voisins de voisins là ou les grillages n'existent pas.