Voilà ! déjà un an que tu est parti laissant un grand vide et pourtant tu reste si présent dans nos coeurs
Une des rares photos où nous sommes ensemble quand nous avions quitté le nord pour la bourgogne, c'était pendant ta période des six mois d'essais pour l'usine Schneider au creusot,
nous logions au Parc dans un appartement sans autres meubles qu'une table de camping trois chaises et des matelas. Je crois bien que ce fut pour moi les meilleurs moments de ma vie. Je me
rapelle ce livre que tu m'avait offert, Krichka et son ours.
Depuis est arrivée la petite Alice et je suis devenu à mon tour grand père, ainsi va le cycle de la vie, tu est parti reste l'Amour. Bon anniversaire Papa.
Pssst ! Approchez que je vous raconte. Il y a quelques jours le passager avait un rendez vous très important, c'était la première fois qu'il rencontrait Alice du pays des
merveilles.
Ah ! ces deux là, ils sont tout de suite tombé sous le charme l'un de l'autre. Du coup ! le passager ça l'a ramené une bonne trentaine d'année en arrière avec un petit garçon qui
aujourd'hui est père.
Tourne , tourne la roue, mon fils est maintenant aussi grand que moi et toi petite, dépêche toi de grandir un peu, que ton grand père te fasse découvrir les étoiles du ciel de mer et
poursuivre le lapin blanc des monts d'Arrée.
Et si le temps devait s'arrêter je voudrai que ce soit sur ces instants de bonheur partagés. A bientôt petite, à bientôt mes enfants.
Alors que je reprends mes gouges qui n'en
finissaient plus de rouiller, pour réaliser un billot d'inspiration gauloise, Catherine présente sa dernière réalisation, Eglantine, demoiselle de chiffons.
Snirff ! ça vas beaucoup mieux, mais voyons le côté positif de cette grippe, j'y ai perdu quelques kilos. Espérons que personne ne les trouvera et me les ramènera.
Pendant que Dominique sous les traits de Bardosenos fait naître sous ses doigts de belles fibules celtes, Catherine penchée sur sa vieille Singer, assemble en
digne fille de Frank Einstein, bras , tête et jambes qui constituent les créatures de chiffons qui s'entassent sur le fauteuil du salon. J'ajouterai qu'à la vitesse ou la famille s'agrandit je
risque fort de me retrouver père de famille nombreuse sans coup férir, si vous voulez bien m'autoriser l'expression. Je vais donc de ce pas me tricoter un gigantesque préservatif dont je vais
couvrir madame singer :)
:
Les Bretons brandissaient leurs terrible penn-bazh !
Je ne sais plus de quel ancien livre j'avais tiré cette phrase mais ce fut le début d'une belle aventure.