Dehors la tempête fait rage, les arbres plient sous le souffle du vent qui gronde.

J'ai enfilé mon gros pull de laine, allumé la cheminée et invité des amis à partager un bon repas. Petite tempête tu ne m'empêchera pas de passer un bon moment ici bas.  

Salut les gars je vous invite à boire un café à mon nouveau bar.

Comment ça quel bar ! ben celui qu'on va construire. Allez ! je vous montre. 

C'est bien les gars ! Yves marie à la perceuse, philippe au tournevis, dominique à la scie et moi ! gamin, je supervise.  

Voilà ! ça commence à prendre forme.

Rien de tel  qu'un bon roti de porc à la Bolazequoise de Philippe pour reprendre des forces.

Allez je vous l'ai promis, un bon café à mon bar.  Au fait ! est ce que vous voulez rester coucher dans ma nouvelle chambre d'amis... 

Mes bons seigneurs, ce jour est celui de l'assemblée générale d' Aremorica, association de reconstitution gauloise dont je fais partie. Je profite de la route qui mène de Dinan vers Fougère pour flâner et prendre quelques photos.

C'est sous le regard bienveillant  de celui que les anglais ont nommé le dogue noir de Brocéliande, Bertrand du Guesclin, que je quitte Dinan.

Si le coeur vous en dit, ce beau moulin hélas planté au coeur d'une cité dominant Dinan est à vendre.

En quittant la ville je passe devant cette vieille demeure semblant sortir d'un livre d'Agatha christie.

Dans un village, une église aux inquiétantes gargouilles.

A Combourg l'ombre du fantôme de Chateaubriand plane sur les vieilles murailles.

Ves Noyal sur Bazouge l'oiseau de la chrétienté c'est posé sur un menhir.

Terminus ! Après le plaisir de retrouver ses amis et un bon repas au restaurant du village de Noyal, c'est l'assemblée générale, mais chut ! ce sont de nouvelles aventures qui se préparent.....

Tu as fini de bricoler ?  me demande Catherine. Change toi ! tu sais bien que nous sommes invités à dîner chez Daniel et Isabelle. 

Ayant ôté ma chaussure je m'aperçois que ma chaussette est trouée laissant paraître mes orteils. Je prends donc dans l' armoire une nouvelle paire et je constate qu'elle aussi est trouée. C'est vraiment la misère me dis-je.

Je veux alors changer de chaussures. Celles-ci sont déchirées à plusieurs endroits et les semelles sont sur le point de passer à travers. Je ne suis vraiment pas riche !  

Ayant mis mon plus beau jean, acheté un euro aux chiffonniers de la joie. je sors devant chez moi mes pensées occupées par ma situation de médiocrité financière quand...  un petit point rouge attire mon attention.

Tiens ! il reste une pomme sur le pommier.

Une belle grosse pomme bien rouge.

Il fait beau, la pomme est délicieuse et je me dis que je suis peut être plus riche que j'en ai l'air. 

Non nous ne sommes pas à new york mais à Gourin quelque part en bretagne un samedi matin.

Le parc d'un chateau où trône une stèle dédiée aux sonneurs

Au bout d'une allée un château

TRONJOLY

Par la fenêtre ouverte s'écoule une musique

harpe et flûte donnent un récital

Alors que Juan le conteur marionnettiste se prépare à rentrer en scène

Klaod maitre conteur du Youdig conte fleurette à une belle Bigoudenne 

Pendant ce temps les sonneurs se mettent à l'oeuvre

et les plancher résonnent sous les pas au son de la gavote

Entouré de mes amis conteurs, Isabelle, Gwendal, jeanmail je dresse l'oreille car au dehors s'élève une voix

Cette voix je l'écoutai sur ma platine teppaz, à longueur de journée, dans les années 70

si on m'avait dit à l'époque que je quitterai le nord natal et qu'un jour je me trouverai là vivant en bretagne face à mon idole le grand Alan Stivel trente ans plus tard. Comme quoi les rêves un jour ....